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Blog > 25 novembre 2024 - TECH

Utilisation du NoCode en entreprise : tutorial

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C’est une petite révolution qui agite le monde du développement ces dernières années : avec les solutions NoCode, 
la création d’une application est mise à la portée de personnes non initiées au code. Pour un service IT, l’apport
du NoCode se mesure notamment lorsque l’on veut collaborer avec d’autres pôles. Tutorial sur une mise en pratique de 
cette philosophie.

Pourquoi le NoCode

Dans les années 1990, très peu de solutions permettaient de créer des logiciels ou des applications sans une maîtrise pointue du code. Pour l’initiation, il existait cependant, sous Windows, des éléments comme Visual Basic qui offraient, par le glisser/déposer, la possibilité de designer visuellement son interface.

Trente ans après, le NoCode a considérablement changé la donne. Ce mot désigne les solutions qui s’utilisent la plupart du temps en ligne, et dont le but est de créer une application complète sans avoir à entrer de code : les scripts et les principales fonctions sont prédéfinis et peuvent être ajoutés rapidement à un projet.

Souvent conçues dans un modèle économique de SaaS, les solutions NoCode répondent à un enjeu d’efficacité pour de petits projets, servent aux développeurs pour réaliser des prototypes et donnent aux structures importantes une plateforme commune pour réaliser des applications impliquant des services IT et d’autres pôles, moins acculturés au développement.

 

Le choix d’un service NoCode

Différents critères sont à étudier au moment de choisir un service NoCode. Certains sont davantage orientés développement web, d’autres ont un plus grand intérêt dans le domaine applicatif. La possibilité de connexion de plug-ins est également un arbitrage intéressant, surtout pour un service IT qui entend utiliser à la fois une solution NoCode et un framework plus classique au moment de mettre en production un projet. Enfin, il y a bien sûr la facilité d’accès à prendre en compte : le design visuel instantané est au cœur de solutions comme Adalo, tandis que Bubble ou Betty Blocks requièrent de s’initier à différents éléments pour être efficace.

 

TUTORIAL : développement en NoCode dans un cadre professionnel 

étape 1 : identifier un projet compatible avec le NoCode

Pour ce tutorial, nous imaginons une entreprise qui dispose d’un service marketing qui souhaite améliorer son outil de recueil d’informations quant aux nombres de leads touchés sur ses réseaux sociaux et ses mailing lists. Afin de mettre en production cette nouvelle solution, la direction choisit d’initier un co-développement : le service marketing designe l’outil et son interface utilisateur, le service IT se charge de l’interfacer avec les bases de données métier. Le NoCode permet donc aux opérateurs marketing de concevoir visuellement l’ordonnancement des fonctions, des KPI et du dashboard général.

étape 2 : établir un prototype

À cette étape, le service marketing établit précisément une interface en lien avec ses besoins : les boutons de fonctionnalité sont associés à différentes sources de données (leads touchés via Facebook, en SEO, via la mailing list), différentes pages de profilage des leads sont créées, un onglet regroupe dashboard et KPI pour mesurer la dynamique d’une campagne, etc. Le service IT vérifie ensuite si toutes les sources de données et les chiffres peuvent être facilement récupérés via des API avant de réaliser un premier prototype.

étape 3 : créer le backend et le workflow de l’application 

Si le premier prototype concernant l’Ux satisfait l’ensemble des parties prenantes, l’équipe de développement peut commencer à réaliser les connexions entre la partie applicative et un backend. Suivant la solution NoCode adoptée, il convient soit d’utiliser les plug-ins fournis avec la solution, soit de réaliser différentes passerelles (notamment une API REST, une base de données en MongoDB, un service d’authentification type webhook) pour parfaire le workflow de l’application.

En choisissant Bubble, par exemple, l’équipe IT pourra déployer Bubble Api Connector ainsi que Database Connector, tandis que l’authentification se fera via un webhook. Avec une solution NoCode différente, comme Retool, conçu pour les outils internes, le choix des connecteurs et l’interfaçage avec la base de données et la table d’authentification pourront être réalisés à partir des outils internes, via des scripts traditionnels.

étape 4 : créer l’interface utilisateur définitive 

Pour un déploiement facilité, un nouvel aller-retour entre l’équipe IT et le service marketing peut être réalisé, une fois le backend mis en route. Dans une démarche DevOps, par exemple, l’ajout de nouvelles fonctionnalités peut apparaître comme nécessaire lors des premiers tests de l’interface : l’ajout d’outils LinkedIn ou de métriques marketing spécifiques aux mailings se fera ainsi à partir d’une interface déjà arrêtée, avec un nouvel onglet, par exemple.

étape 5 : tester et déployer l’application 

C’est au moment de la phase de test final que le service IT joue un rôle modérateur : d’abord en testant et en monitorant les connecteurs propriétaires ou développés en interne côté sécurité, puis en évaluant la scalabilité du backend en cas d’amélioration future, enfin en documentant l’ensemble du processus de co-développement pour assurer une éventuelle maintenance.

Si le NoCode représente donc une manière d’initier des projets avec des équipes n’étant pas acculturées aux langages de développement, la présence d’informaticiens expérimentés reste indispensable pour la création d’applications métier à la fois efficaces et sûres.